Faire des eaux usées une ressource d’avenir exploitable à grande échelle, dans un monde où la demande en eau explose alors que l’offre, elle, se raréfie ?
La start-up Bamboo For Life a conçu une solution technologique révolutionnaire basée sur… le bambou, une plante aux incroyables capacités. Un projet unique au monde qui, contrairement aux stations d’épuration classiques, permet un traitement des eaux usées bien plus écologique et moins coûteux.
Mais pourquoi le bambou ? Dans la phytoremédiation (processus de dépollution des sols, des eaux ou de l’air en utilisant des plantes), l’utilisation de saules ou de peupliers est courante, mais celle du bambou est assez inédite : selon Bernard Benayoun, cofondateur et CEO de la start-up, « il présente une efficacité dix fois supérieure, ce qui permet de construire des stations d’épuration dix fois plus petites… Le bambou est également un incroyable piège à CO2. Il absorbe 60 tonnes de CO2 par an et par hectare… »
Un système performant, intégrant plusieurs fonctionnalités : outre le traitement des eaux usées sans générer de boues d’épuration, il permet un rafraîchissement bioclimatique en milieu ouvert pour lutter contre les îlots de chaleur urbains, une séquestration de carbone efficace, et une production massive de biomasse (100 tonnes de biomasse/ha/an).
Membre de l’Alliance mondiale des solutions efficientes, la start-up Bamboo For Life a déjà installé une cinquantaine de stations de phytoremédiation en France, en Amérique latine, en Afrique de l’Ouest, en Asie, et dans la zone de l’Océan indien.
Et Bernard Benayoun se réjouit : « Nos stations génèrent une rentabilité intéressante. D’abord parce qu’elles génèrent peu de coûts. Ensuite parce qu’elles permettent de créer de la valeur à travers la vente de biomasse auprès de nos partenaires en circuit court. Enfin, parce qu’elles absorbent le carbone. Et ce dernier peut être vendu sur le marché des crédits carbone. »