Spécialisée dans la production de batteries sodium-ion, la start-up française TIAMAT, fondée en 2017, a pour objectif de révolutionner les usages dans plusieurs domaines : mobilité électrique, stockage des énergies renouvelables, outillages portatifs… »
Si à ce jour les batteries lithium-ion sont très largement majoritaires sur le marché, les batteries au sodium offrent une alternative de plus en plus crédible.
Le sodium possède en effet des atouts non négligeables : sa présence en abondance sur terre (2,6 % de la croûte terrestre contre 0,06% pour le lithium), son faible coût comparé à celui du lithium, et son recyclage plus facile. Les batteries sodium-ion se distinguent aussi par leur ininflammabilité, offrant donc des dispositifs de stockage énergétique plus sûrs, plus verts et plus performants. Autre avantage : alors que la fabrication de batteries lithium-ion nécessite des quantités importantes de métaux dits « critiques » (lithium, cobalt, nickel) dont l’extraction a des impacts nocifs sur l’environnement, la fabrication de batteries au sodium a un impact environnemental bien plus faible.
Batterie sodium vs batterie lithium : le match est engagé !
Hervé Beuffe, le PDG de Tiamat, explique : « Dans la majorité des cas il s’agit d’ions lithium-ions. Nous, nous utilisons des ions sodium pour passer d’une électrode à l’autre […] nos batteries sont plus durables – avec une durée de vie de 10 ans contre 3-4 ans pour celles au lithium dans des conditions d’usage continu – et 10 fois plus rapides à recharger (en 5 minutes seulement). Et ce, à coût équivalent aux technologies basées sur le lithium.» La nouvelle génération de batteries développée par Tiamat promet donc d’allier performance, coût accessible et impact environnemental réduit. La start-up prévoit de construire une gigafactory à Boves (Somme) à la fin de l’année avec pour objectif de produire jusqu’à 700 millions de batteries par jour en 2025.