Troisième matériau le plus fabriqué au monde, après le ciment et l’acier, le plastique, issu à 99% d’énergies fossiles, est l’un des fléaux les plus dévastateurs pour notre planète.
Sa production devrait, hélas, doubler d’ici 2050. Une perspective effrayante lorsqu’on connaît son impact néfaste sur l’environnement (biodiversité, air, sols, océans…) et la santé humaine (microplastiques présents dans nos poumons, notre sang, notre foie, notre rate et nos reins, et susceptibles de migrer vers notre cerveau).
Quelques chiffres qui en disent long : nous sommes passés d’une production de 2 millions de tonnes au début des années 1950 à 438 millions de tonnes à ce jour. Conséquence : la fabrication de plastique génère plus de 2 milliards de tonnes de GES par an.
On estime par ailleurs que la masse totale des plastiques sur la planète représente plus du double de la masse de tous les mammifères vivants ! Les plastiques constituent 85 % de la totalité des déchets marins (source : ONU), et 24 400 milliards de particules de microplastiques flotteraient à la surface des océans (source : université de Kyushu, Japon).
Mais une nouvelle alternative au plastique est désormais disponible : la solution écologique élaborée par des scientifiques de l’université de Saskatchewan (Canada) offre un bioplastique sous forme de granulés obtenus à partir de matériaux 100% naturels tels que la paille de blé, les polysaccharides marins et les coquilles d’œufs.
Biodégradable, ce matériau est doté d’une capacité à absorber certains éléments tels que les phosphates – indispensables à la croissance végétale, mais dont l’usage intensif contribue à l’appauvrissement des sols et à la pollution de l’air et de l’eau -, et serait également susceptible d’enrichir les sols en minéraux en générant une fertilisation naturelle permettant d’éviter le recours délétère aux engrais chimiques.
Plus de détails publiés dans la revue RSC Sustainability :
https://pubs.rsc.org/en/content/articlelanding/2024/su/d3su00415e
