Agir en faveur de la préservation de l’océan est une priorité trop négligée : les constats alarmants sur l’état de santé de ce « parent pauvre » de la lutte contre le changement climatique se multiplient… et aggravent le risque d’extinction de l’humanité.

L’océan est notre meilleur allié dans la lutte contre le changement climatique. Il joue un rôle vital dans la régulation du climat.  

L’océan fabrique l’air que nous respirons : il produit 50 % de l’oxygène que nous respirons, grâce à la photosynthèse réalisée par le phytoplancton. Mais le changement climatique provoque sa désoxygénation et son acidification : l’eau chaude ne peut pas contenir autant d’oxygène que l’eau froide, et donc plus l’océan se réchauffe, plus les niveaux d’oxygène diminuent. Cercle vicieux : en absorbant toujours plus de CO2 ambiant, l’océan s’acidifie… et sa teneur en oxygène se réduit.

L’océan nous nourrit : il alimente près de 3 milliards d’individus et on estime que plus de 10% de la population mondiale tirent leurs moyens de subsistance de la pêche (Source : FAO)

L’océan nous protège du réchauffement climatique : il absorbe un tiers des émissions de CO2 d’origine humaine. 93% du carbone sur la planète est stocké dans l’océan, et on estime que l’océan a d’ores et déjà absorbé 50% du CO2 d’origine humaine. L’océan est donc un gigantesque puits de carbone et un refroidisseur naturel de notre planète.

L’océan a un rôle économique décisif : 90 % des échanges mondiaux de marchandises se font par voie maritime, et 140 millions de personnes ont une activité liée – directement ou indirectement – à l’océan (pêche, aquaculture, commerce des produits de la mer, navigation, tourisme, exploitation minière offshore, activités militaires et scientifiques, loisirs nautiques…)

L’océan est un producteur « d’énergies bleues » : l’énergie marine est l’une des sources d’énergies renouvelables les plus prometteuses (énergie marémotrice, énergie des courants marins, énergie osmotique, énergie thermique des mers (ETM), énergie houlomotrice.)

La sauvegarde de l’océan implique pour nous des chantiers colossaux : préservation de la biodiversité marine, décarbonation du secteur du transport maritime, lutte contre la pollution plastique (8 millions de tonnes de déchets plastiques rejetées chaque année dans les océans), lutte contre la montée des eaux (qui menace déjà les habitants des zones côtières peu élevées et qui est susceptible de déclencher des exodes de masse et une féroce bataille pour l’accès à l’eau douce et à des terres habitables.)Si nous échouons, notre « meilleur allié » pourrait devenir une « bombe à retardement »…

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